« L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même. »
Élisée Reclus
« L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même. »
Élisée Reclus
« Tout présent n’est jamais pour moi que la queue qui me permet d’attraper le passé et le futur. Le réceptacle infiniment profond et invisible… Heureux, je ne le suis pas, c’est œuvre humaine ; malheureux, je ne le suis pas, c’est œuvre humaine aussi ; je suis tout, c’est œuvre divine.
Rien n’est isolé dans le monde et tout s’affirme par opposition. La vérité, qui mène au sacré, est comme un flux de lumière que tout le monde doit boire et qui dessille les yeux ; oui, je crois que la vision et ce qui est vu sont uns et simultanés, cela en un sens éminent. »
Clemens Brentano, cité par Gustav Landauer in « La communauté par le retrait ».
« Je te dirai encore : il n’est point de naissance
D’aucun mortel, et point non plus de fin
Dans la mort à la fois effrayante et funeste ;
Il y a seulement un effet de mélange
Et de séparation de ce qui fut mêlé :
Naissance n’est qu’un mot qui a cours chez les hommes. »
Empédocle, Fragments, VIII.
« L’aube originelle ne se montre à l’homme qu’en dernier lieu. Aussi s’efforcer, dans le domaine de la pensée, de pénétrer d’une façon encore plus initiale ce qui a été pensé au commencement n’est pas l’effet d’une volonté absurde de ranimer le passé, mais le fait d’une disposition calme, où l’on est prêt à s’étonner de ce qui vient à nous de l’aube première. »
Martin Heidegger, « La question de la technique », in « Essais et conférences », Tel gallimard.
« Qu’il nous plaise ou non d’en convenir, nous sommes des plantes qui, s’appuyant sur leurs racines, doivent sortir de terre, pour pouvoir fleurir dans l’éther et y porter ses fruits. »
Johann Peter Hebel, cité par Martin Heidegger in « Sérénité », « Questions III et IV », Tel gallimard.