« On m’a quelquefois reproché de ne peindre que des hommes ayant des ailes d’aigles, des griffes de lions, des sortes de géants légendaires. Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir. Et, même si je le vois mal, et même si je me trompe, j’ai au moins le mérite de faire confiance à la grandeur des hommes, de les pousser à obéir au contrat mystique qui les attache au monde, de les lancer vers la vie épique avec ce que vous appelez « leurs seuls pauvres petits bras » mais sur lesquels le vent héroïque fera pousser les plumes de l’aigle. »

Jean Giono, « Les vraies richesses », 1937.

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