L’été.
Se donne encore à voir la saison, et les champs
De l’été ont encor leur éclat, leur douceur ;
Le vert des prés s’étale avec une splendeur,
Partout où le ruisseau fait dévaler ses flots.
Tel, par monts et par vaux, s’en va le jour, avec
Son éclat et son irrésistibilité,
Et des nuages vont en paix, dans des hauteurs,
On dirait que l’année s’attarde par splendeur.
Avec humilité
Scardanelli
l. 9 mars
1940.
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Der Sommer.
Noch ist die Zeit des Jahrs zu sehn, und die Gefilde
Des Sommers stehn in ihrem Glanz, in ihrer Milde ;
Des Feldes Grün ist prächtig ausgebreitet,
Allwo der Bach hinab mit Wellen gleitet.
So zieht der Tag hinaus durch Berg und Thale,
Mit seiner Unaufhaltsamkeit und seinem Strale,
Und Wolken ziehn in Ruh’, in hohen Räumen,
Es scheint das Jahr mit Herrlichkeit zu säumen.
Mit Unterthänigkeit
Scardanelli
d. 9ten Merz
1940.
Friedrich Hölderlin, « Poèmes 1806-1843 »