Les Brigands

Friedrich von Schiller


Oeuvre de jeunesse, Les Brigands (1781) connurent un succès immédiat auprès du public et exercèrent une influence durable sur la littérature allemande : en mettant en scène la figure du brigand
romantique et vertueux, Schiller, âgé de vingt-deux ans, faisait une entrée fracassante sur la scène littéraire. « Nous allons faire un livre qu’on sera absolument obligé de faire brûler par le
bourreau », déclarait-il. De fait, entre fièvre (?) révolutionnaire et culte de l’héroïsme, Les Brigands constituent une manière d’attentat contre la société bourgeoise.

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« On veut m’obliger à serrer mon corps dans un corset, et ma volonté dans des lois. La loi a tout gâché en mettant au pas de la limace ce qui aurait volé comme l’aigle. La loi n’a pas encore
formé un grand homme, tandis que la liberté fait éclore des colosses et des êtres extraordinaires. Les hommes se retranchent derrière le ventre d’un tyran, se complaisant aux caprices de son
estomac, et se laissent coincer par le vent qu’il fait. Ah ! si l’âme d’Arminius pouvait encore couver sous la cendre ! Qu’on me mette à la tête d’une armée de gaillards tels que moi, et nous
ferons de l’Allemagne une république à côté de laquelle Rome et Sparte auront été des couvents de nonnes. »

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