La terre

Il était là devant le seuil de sa chaumière
Contemplant les enfants jouant près de la source
Son regard se portait, vers les arbres, proches frères
Vers les bois amicaux recouverts par la mousse

Combien d’années à défricher ces champs
Les heures de semailles, la femme à ses côtés
Une vie toute entière sous la pluie et le vent
Mais le soir au crépuscule une juste fierté

Le labour, la charrue laissent aussi des sillons
Dans le creux des mains et sur les joues rasées
Si la peine, la sueur garantissent les moissons
La neige et le soleil marquent au fer leurs cadets

Et pourtant, malgré tout, il ne regrettait rien
Que pèse une existence dans le cycle du temps ?
Ses muscles et son regard témoignaient du destin
Dont sont dotés les âmes de l’ordre paysan

On construit une vie comme on nourrit la terre,
les outils à la main et les galoches aux pieds.
On construit une vie par le grain et le fer,
par le pain sur la table quand on a récolté.

Ultimatum, « Jeunes et Européens ».

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