« La jeunesse nordique choisit, mais en toute liberté. Elle veut être conduite, mais à la façon nordique – jusqu’à qu’elle soit capable à son tour de se conduire elle-même. Mais « conduire », au
sens nordique, cela ne signifie pas : ravir à autrui sa liberté. Conduire de façon nordique, éduquer de façon nordique, c’est aider un jeune à forger en lui-même son modèle intérieur,
modèle qui existe déjà en lui. Ce modèle, c’est l’image de sa propre nordicité, et celle-ci n’appartient qu’à lui. Vouloir aller plus loin, ce serait transgresser la sphère individuelle
de l’homme, et donc « casser » la distance. »

Ludwig Ferdinand Clauss, « L’âme des races », chapitre II.

*  *  *

« Nous ne voulons plus simplement croire ; nous voulons savoir. La foi exige que nous admettions des vérités que nous ne comprenons pas entièrement. Or, ce que nous ne connaissons pas à
fond est ennemi de notre être individuel qui veut tout expérimenter au plus profond de lui-même. Pour qu’un savoir nous satisfasse, il ne doit jamais se soumettre à une norme extérieure, mais
jaillir de la vie intérieure de la personnalité
.

Nous ne voulons pas non plus de ce savoir glacial, fixé une fois pour toutes dans des formules rigides, codifié pour tous les temps à venir et conservé dans des encyclopédies à jamais
intangibles. Chacun de nous revendique le droit de prendre comme point de départ ses expériences les plus directes, ses intuitions immédiates, et de s’élever, à partir d’elles, à la connaissance
de tout l’univers. Nous aspirons à un savoir sûr, mais accessible à chacun selon sa manière.

Nos doctrines scientifiques ne doivent pas revêtir une forme telle que leur acceptation soit nécessairement le résultat d’une contrainte. Aucun de nous de voudrait plus intituler une étude
philosophique comme l’à fait Fichte : « Rapport lumineusement clair, adressé au grand public, sur la nature véritable de la philosophie nouvelle. Essai en vue d’obliger le lecteur à comprendre. »
Nous n’exigeons jamais de quelqu’un l’approbation, ou même l’adhésion à une conception donnée, si cette personne ne s’y sent pas spécialement attirée. Aujourd’hui, cela est même valable pour
l’être humain en plein développement, l’enfant. Nous ne voulons plus le forcer à la connaissance, mais nous cherchons à favoriser l’éclosion de ses facultés, afin qu’il n’ait plus besoin d’être
obligé de comprendre, mais qu’il veuille le faire de lui-même.

Je ne me fais pas d’illusions sur ce trait caractéristique de notre époque. Je sais combien sévit et se répand une mentalité faite de schémas désindividualisés. Mais je sais aussi que beaucoup de
mes contemporains cherchent à orienter leur vie dans le sens ici esquissé. C’est à eux que je voudrais dédier cet ouvrage. Il ne prétend pas leur montrer « le seul chemin » de la vérité, mais il
veut décrire la voie dans laquelle s’est engagé un homme en quête de vérité. »

Rudolf Steiner, « Philosophie de la liberté », deuxième supplément.

*  *  *

« La compréhension sociale doit s’établir sur une base plus consciente. Il doit monter au premier plan tout ce qui émane d’une connaissance plus profonde de l’individu, de la
personnalité. Un sens tout spécial de l’homme, un intérêt pour tout ce qui est humain, voilà ce qui prendra jour, surtout si la science spirituelle n’est plus conçue abstraitement, mais sous une
forme concrète, si elle prend racine dans la vie, et cela au sein des cercles qui la cultivent. Il y aura des hommes qui sauront enseigner à leurs frères comment s’expriment les
différentes nuances de tempéraments, les différents types de caractères, pourquoi il faut traiter celui-là de telle manière et cet autre d’une autre. Les hommes qui sont spécialement doués pour
saisir ces nuances les enseigneront à ceux qui doivent l’apprendre. Il faudra étudier la psychologie pratique, l’étude pratique de l’âme et aussi de la vie ; et il en résultera peu à peu une
véritable compréhension sociale de l’humanité, ainsi que de son évolution. »

Rudolf Steiner, « L’entente sociale entre les hommes », Conférence faite le 10 octobre 1916 à Zurich. – in GA 168 – Die Verbindung zwischen Lebenden und Toten. – (Le lien entre les vivants et les
morts – non traduit)

*  *  *

« Ce ne seront certainement pas ceux qui ne veulent qu’entendre raconter les faits des sphères supérieures qui feront apprécier dans le monde
notre mouvement scientifico-spirituel dans ses parties les plus profondes, mais ce seront ceux qui auront la patience de pénétrer dans une technique de la pensée qui crée une base
réelle, presque un squelette, au travail dans le monde supérieur »

Rudolf Steiner : Philosophie et Anthroposophie – Antroposofica, Milan 1980, p.26.

*  *  *

« Sur les pas du héros que tu choisis toi-même, Monte sans te lasser vers la cime suprême. »

Goethe, Iphigénie en Tauris, cité par Rudolf Steiner dans « L’éducation de l’enfant à la lumière de la science de l’esprit », publié dans « L’éducation de l’enfant »,
Triades.

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